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Comment j’ai surmonté le syndrome des jambes sans repos ?

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR), également appelé maladie de Willis-Ekbom, est un trouble neurologique caractérisé par une envie irrésistible de bouger les jambes, souvent accompagnée de sensations désagréables telles que des picotements ou des décharges électriques. Ces symptômes surviennent principalement au repos, notamment le soir et la nuit, perturbant ainsi le sommeil et la qualité de vie.

Les débuts de la maladie

Mes premiers symptômes sont apparus il y a une dizaine d’années. Chaque soir, en m’installant pour me détendre, je ressentais des élancements désagréables, des fourmillements, parfois même des décharges électriques dans les jambes. Ces sensations pouvaient durer jusqu’à trois heures du matin, rendant le sommeil presque impossible. La seule manière de calmer ces symptômes était de marcher sans cesse dans mon appartement, souvent jusqu’à l’épuisement.

Une errance diagnostique

Au début, j’ai consulté mon médecin généraliste, qui a diagnostiqué une insuffisance veineuse. Après un examen Doppler, l’angiologue a confirmé une insuffisance légère. On m’a prescrit des bas de compression, des gélules de vigne rouge et de fragon, mais sans réel soulagement. Ce n’est qu’après avoir visionné un reportage télévisé sur le SJSR que j’ai reconnu mes symptômes. Je suis retournée voir ma généraliste, qui m’a orientée vers un centre du sommeil. Dès la première consultation, la neurologue a compris ma situation et a confirmé le diagnostic de SJSR.

La quête de solutions

Après le diagnostic, j’ai subi une prise de sang pour évaluer mes réserves en fer, car une carence peut favoriser le SJSR. Mon taux étant normal, la neurologue a évoqué un possible dysfonctionnement de la dopamine dans le cerveau. Elle m’a prescrit de fortes doses de L-tyrosine, un acide aminé précurseur de la dopamine, pour aider mon cerveau à en produire. Les résultats étaient mitigés : les symptômes étaient un peu moins intenses, mais toujours présents. Nous sommes alors passés à un traitement à base de dopamine. Les premiers jours, j’ai ressenti des nausées, mais le traitement a finalement été efficace.

L’impact sur la vie quotidienne

Le SJSR a eu un impact significatif sur ma vie quotidienne. Les trajets en voiture ou en avion étaient particulièrement difficiles, car l’immobilité prolongée déclenchait systématiquement une crise. J’ai dû adapter mon mode de vie, en évitant les activités en soirée et en modifiant mon alimentation pour réduire les symptômes. Le soutien de mon mari a été essentiel pour traverser cette épreuve.

Les stratégies adoptées

Pour atténuer les symptômes, j’ai adopté plusieurs stratégies :

  • Amélioration de l’hygiène de vie : Éviter les boissons excitantes comme le café, le thé et l’alcool, surtout en soirée.
  • Pratique régulière d’exercices physiques modérés : Des activités comme le yoga, le stretching ou le tai-chi peuvent réduire les symptômes et favoriser un sommeil réparateur.
  • Techniques de relaxation : La méditation et les exercices de respiration profonde aident à diminuer le stress, un facteur aggravant du SJSR.

Ces mesures, combinées au traitement médical, m’ont permis de retrouver une qualité de vie satisfaisante.

Surmonter le syndrome des jambes sans repos a été un parcours semé d’embûches, mais grâce à une prise en charge adaptée et au soutien de mes proches, j’ai pu retrouver une vie normale. Il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis et un plan de traitement personnalisé.

1 réflexion sur “Comment j’ai surmonté le syndrome des jambes sans repos ?”

  1. Et les « médecines complémentaires », du type vitamines B…, ou plantes médicinales type « Mucuna pruriens » (sourcées scientifiquement !!!), vous ne connaissez pas ? Dommage !…

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