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Quel suivi médical à la ménopause ?

La ménopause impose un bon suivi médical et des examens réguliers, notamment en cas de mise en route d’un traitement hormonal substitutif (THS). Voici un rapide tour d’horizon de la prise en charge qui devrait être proposée à toute patiente pour évaluer la tolérance du traitement et dépister certaines maladies.

Les examens biologiques

Le médecin prescrit en général une prise de sang pour doser la glycémie à jeun, les triglycérides et le cholestérol, si aucun dosage n’a été fait depuis 5 ans et/ou en cas de facteur de risque. Il peut également demander une étude des troubles de la coagulation en cas d’antécédents personnels.

Le frottis du col de l’utérus

Ce geste indolore, qui consiste à recueillir sur une lamelle de verre un peu de sécrétion vaginale, est pratiqué tous les deux à trois ans. L’étude du frottis, en laboratoire d’anatomo-cyto-pathologie, permet de dépister des lésions du col et du canal cervical de l’utérus.

Les explorations endocavitaires

En cas de doute, à l’examen clinique, sur une éventuelle anomalie à l’intérieur de l’utérus ou de saignements survenant en dehors de la période des règles (métrorragie), le médecin peut demander une échographie endovaginale (permettant d’explorer l’utérus et les ovaires) et/ou une hystéroscopie qui permet l’examen visuel de la cavité de l’utérus dans laquelle on introduit un fibroscope (instrument optique éclairant).

La mammographie

Cette radiographie du sein, servant à dépister une éventuelle lésion cancéreuse et qui est désormais généralisé gratuitement pour toutes les femmes de 50 à 74 ans, est indispensable avant de débuter un THS. Elle est ensuite réalisée tous les deux ans en l’absence de facteur de risque, plus souvent s’il y a un facteur de risque (l’existence d’un ou plusieurs membres de la famille ayant eu un cancer du sein) ou des anomalies sur la mammographie, même bénignes.

L’ostéodensitométrie

Cet examen indolore, par radiographie ou par ultrasons, permet de mesurer la densité osseuse aux endroits sensibles du squelette, d’apprécier l’état du capital osseux et d’évaluer les risques de fractures ou de tassement dus à une ostéoporose (une maladie se traduisant par une déminéralisation osseuse). L’ostéodensitométrie est surtout recommandée pour les femmes présentant un fort risque de fracture, notamment en dépit de la prise d’un THS.

Pour conclure, rappelons que la prescription d’un THS, en cette période de polémique sur les risques éventuels de celui-ci, doit être guidé par le rapport bénéfices escomptés/risques encourus, les troubles ressentis par la patiente et les résultats des différents examens. Il ne peut être entrepris qu’à l’issue d’un dialogue approfondi entre le médecin et sa patiente. La patiente doit ensuite consulter son médecin au moins deux fois par an afin d’évaluer la tolérance et les effets du traitement, pour savoir s’il faut poursuivre, interrompre ou modifier le THS.

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