stethoscope

Comment fonctionne un stéthoscope ?

Pour un médecin, le stéthoscope est un matériel incontournable et indispensable pour ausculter les malades. Cet équipement, devenu le symbole de la profession, est conçu avec un système très bien étudié et un mécanisme basé sur la transmission du son. En effet, le stéthoscope retransmet et accentue le son perçu par l’oreille du médecin. Pour assurer cette fonction, cet outil médical est doté de plusieurs composants. 

Le stéthoscope vu à la loupe 

Le stéthoscope est composé de deux embouts au contact des oreilles à chacune de ses deux extrémités. Ce sont ces deux embouts qui sont introduits dans les oreilles et servent de système d’isolation, pour éliminer les bruits autour. Afin que le port soit confortable, ils doivent être souples. Les embouts sont placés sur le bout de deux tubes raides, qui ont pour rôle de diffuser le son vers les oreilles

Le stéthoscope comprend aussi une partie en métal qui sert de support à la tubulure. Cette partie est formée par les embouts, les tubes et le ressort de la lyre qui joue un rôle dans la fixation du stéthoscope au niveau des oreilles. Pour sa part, le tube en plastique appelé tubulure conduit le son depuis le pavillon en direction de la lyre. Pour obtenir une excellente transmission, certains stéthoscopes sont dotés de deux tubulures. 

Le pavillon est l’élément du stéthoscope qui est en contact avec le malade. Il dispose d’une membrane qui canalise le son. 

Le principe d’utilisation d’un stéthoscope

Lors de l’auscultation d’un malade, le médecin place le pavillon sur la partie à ausculter. Celui-ci capte le son sous forme de vibration et le transporte en direction de la tubulure. Cette dernière conduit ensuite le son capté vers la lyre et les embouts placés sur les oreilles. Certains modèles sont équipés de deux pavillons. Pour utiliser l’un ou l’autre, il suffit de le retourner. Chacun de ces pavillons a une utilité précise. Chacun transmet deux fréquences différentes : haute ou basse, utilisées selon le besoin du médecin lors de l’auscultation.

Comment le stéthoscope amplifie-t-il les sons internes ?

Le fonctionnement du stéthoscope repose sur la transmission mécanique des vibrations sonores. Lorsque le pavillon est posé sur le thorax ou l’abdomen, il capte les vibrations produites par les organes internes (battements du cœur, bruits pulmonaires, borborygmes intestinaux). La membrane, fine et tendue, vibre sous l’effet de ces sons. Ces vibrations sont ensuite transmises à l’air contenu dans la tubulure, sans passer par des circuits électroniques : il s’agit donc d’un dispositif acoustique passif. La forme du tube, le matériau utilisé (généralement du caoutchouc ou du PVC) et la qualité des embouts influencent fortement la fidélité et l’intensité du son perçu par le praticien.

Stéthoscope simple, double ou électronique : quelles différences ?

Le stéthoscope classique simple est suffisant pour de nombreux examens médicaux de routine. Toutefois, certains professionnels optent pour des modèles à double tubulure, permettant une meilleure isolation des bruits parasites et une transmission sonore plus précise, très utile en milieu hospitalier bruyant. Depuis les années 2000, les stéthoscopes électroniques ont fait leur apparition. Ils sont capables d’amplifier les sons jusqu’à 20 fois, de filtrer certaines fréquences ou même d’enregistrer les bruits pour un suivi ou un partage à distance. Ce type de stéthoscope est particulièrement utile pour les praticiens en cardiologie ou en pneumologie.

Le stéthoscope, outil de diagnostic au quotidien

Le stéthoscope permet d’écouter plusieurs types de bruits corporels : les souffles cardiaques (qui peuvent révéler une valvulopathie), les crépitements pulmonaires (caractéristiques d’une infection ou d’un œdème), ou encore l’absence de bruits intestinaux (suspecte en cas d’occlusion). Sa précision dépend aussi de l’expérience de l’utilisateur, car l’interprétation des sons est un art aussi bien qu’une science. Ainsi, une auscultation au stéthoscope, bien que non invasive, reste un examen clinique fondamental, effectué systématiquement par les professionnels de santé dans de nombreuses spécialités.

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