alopécie androgénique

Tout savoir sur l’alopécie Androgénique

L’alopécie

En dermatologie, l’alopécie désigne l’accélération de la chute des cheveux (le terme vient du grec alopex = renard à cause de la chute annuelle des poils de cet animal). Si l’alopécie n’est pas ralentie, elle aboutit à la calvitie, voire à une absence totale de cheveux.

L’alopécie androgénique

Parmi toutes les formes d’alopécie répertoriées en médecine, celle dite androgénétique (ou androgénique) est incontestablement la plus répandue (90 % des cas d’alopécie). Elle peut être précoce : à vingt ans un homme sur cinq perd ses cheveux, à trente ans, un homme sur trois et à cinquante ans, un homme sur deux.

Si l’alopécie androgénique est surtout masculine, elle touche tout de même 10 à 15 % des femmes souffrant de problèmes capillaires.

Le rôle des hormones mâles dans l’alopécie androgénique

Elle est appelée androgénique car elle est liée à deux facteurs principaux :

* le terrain génétique : un gène non encore isolé est responsable du fait que vous avez plus de risque de perdre vos cheveux si vous avez des parents ou des grands parents chauves

* les hormones males ou androgènes :

Il existe deux formes d’hormones mâles chez l’homme comme chez la femme : la testostérone et la DiHydroTestostérone (DHT). La testostérone circulant dans le sang se transforme en DiHydroTestostérone sous l’influence d’une enzyme : la 5 alpha réductase.

Ce n’est pas la quantité de testostérone secrétée qui est en cause dans l’alopécie androgénique mais bien la manière plus ou moins « vorace » dont celle -ci est captée par les récepteurs (situés sur les follicules pilaires génétiquement programmés) puis transformée en D.H.T.sous l’influence de l’hyperactivité de la 5 alpha réductase. La D.H.T.va alors détraquer et dégrader le rôle des follicules : la sécrétion sébacée est accrue et le déroulement des cycles de développement du cheveu devient anormal en s’accélérant.

Autrement dit l’alopécie androgénique n’est pas un trouble hormonal mais une « maladie du récepteur ». Dès l’instant où les gènes responsables de ce dérèglement seront isolés, ce trouble pourra être éradiqué par thérapie génique. Plusieurs équipes de généticiens y travaillent actuellement dans le monde entier. Mais il faudra certainement attendre encore de nombreuses années avant d’en bénéficier !

Le cheveu

Un cheveu et composé d’une tige, partie libre qui émerge de la surface du cuir chevelu et d’une racine (bulbe) implantée dans un follicule pilaire.

Nous avons tous entre 70 000 et 150 000 cheveux.

Le cycle du cheveu

La vie du cheveu se déroule an 3 phases :

  • La croissance (phase anagène) dure normalement de 2 à 7 ans (5 ans en moyenne) : la tige pousse de façon régulière à raison de 1 cm par mois.
  • Vient ensuite la phase de régression (phase catagène) durant laquelle l’activité du follicule pilo-sébacé s’interrompt et la pousse est stoppée. Elle dure 1 à 2 semaines.
  • Elle est suivie d’une phase de repos de 3 mois environ (phase télogène) à l’issue de laquelle le cheveu mort reste accroché mais fini par tomber poussé par un autre cheveu en formation au niveau du bulbe.

Chacun de nos bulbes est programmé génétiquement pour générer 25 cycles durant toute la vie, garantissant normalement une chevelure suffisamment abondante bien au-delà de l’espérance moyenne de vie.

Sur une chevelure en bonne santé, environ 85 % des cheveux sont en phase de croissance, 2 % en phase de repos et plus de 10 % en phase de chute. Il est donc normal de perdre jusqu’à 100 cheveux par jour avec des pointes jusqu’à 175 durant les changements de saison.

Une chute de cheveux est considérée comme anormale lorsqu’une personne perd plus de 100 cheveux par jour pendant une assez longue période pouvant aller jusqu’à 2 mois. Il est nécessaire alors de consulter son médecin qui fera un diagnostic précis de cette chute à l’appui de différents examens.

L’accélération du cycle du cheveux

Dans l’alopécie androgénique, l’hyperactivité de l’enzyme 5 alpha réductase va entrainer chez les sujets prédisposés génétiquement, un raccourcissement de la phase de croissance (phase anagène) des cheveux et à une miniaturisation de ces derniers en phase de pousse.

La durée de chaque cycle va considérablement diminuer et passer de 5 ans en moyenne à quelques mois. Les 25 cycles pilaires vont s’épuiser beaucoup plus rapidement conduisant à un éclaircissement des cheveux puis à leur disparition progressive totale sur de larges zones du cuir chevelu : tempes, front et haut du crane.

Quand les cycles de vie d’un follicule pilaire sont épuisés il n’y a malheureusement plus d’espoir de repousse d’un cheveu. La solution de la micro greffe autologue s’impose alors.

Une zone privilégiée

Heureusement les récepteurs hormonaux des follicules pilo-sébacés situés sur certaines parties du cuir chevelu ne sont quant à eux pas sensibles à cette hyperactivité de la 5 alpha réductase : c’est le cas des cheveux situés au niveau de la nuque et des tempes, expliquant pourquoi les hommes chauves gardent presque toujours une couronne de cheveux.

C’est précisément cette zone privilégiée du cuir chevelu chez l’homme comme chez la femme ( zone donneuse ) au niveau de laquelle les cheveux bénéficient à vie d’un déroulement normal de leur cycle qui va servir dans les techniques de greffe capillaire de réserve de cheveux destinés à être transplantés au niveau de la zone qui a besoin d’être re densifiée ( zone receveuse ) : en effet ces cheveux même greffés au niveau de la zone receveuse continuent à bénéficier d’ un rythme normal de leur cycle alors que les cheveux voisins pré existants sur cette même zone sont condamnés inexorablement à tomber définitivement.

Evaluation de l’importance de l’alopécie

L’évolution de l’alopécie androgénique chez l’homme est donnée par la classification de NORWOOD HAMILTON décrivant les différents stades de la calvitie par ordre croissant d’aggravation sur une échelle allant de I à VII.

Chez la femme génétiquement programmée, notamment à la ménopause au moment où son taux d’œstrogènes qui la protégeaient de la D.H.T. diminue, la chute des cheveux est plus diffuse et étendue que chez l’homme. Ainsi, la femme ne présente pas de plaques chauves mais constate plutôt une raréfaction globale de ses cheveux avec élargissement progressif de la raie médiane. On parle alors d’alopécie diffuse.

L’évolution de l’alopécie androgénique chez la femme est donnée par la classification de LUDWIG décrivant les différents stades de la calvitie féminine par ordre croissant d’aggravation sur une échelle allant de I à III.

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