L’oxygène, indispensable à la vie
Le souffle est un capital précieux pour la santé. Les bronches ont ce rôle essentiel et vital d’amener de l’air aux poumons qui se remplissent et se vident au cours du cycle respiratoire.
Chez les personnes en bonne santé, l’air circule sans obstruction : les sacs alvéolaires se gonflent à l’inspiration et se vident à l’expiration. L’oxygène circule bien et sert au fonctionnement des organes.
Chez les personnes atteintes de BPCO, respirer devient un acte très compliqué.
Définition de la BPCO
La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie qui affecte les bronches et les poumons. Les parois des bronches sont épaissies, rétrécies et l’inflammation reste permanente. L’air circule de plus en plus difficilement : les alvéoles ne se vident pas complètement et les poumons contiennent en permanence un air non renouvelé en oxygène.
La BPCO est chronique en raison de son évolution lente mais progressive et obstructive du fait que les bronches étant partiellement bouchées, le passage de l’air est peu à peu limité.
Diagnostic et causes
Une toux chronique accompagnée de sécrétions de mucus qui font cracher, des bronchites à répétition ou des bronchites qui traînent, des essoufflements inhabituels au moindre effort, sont des signes d’alerte qu’il faut se garder de banaliser et qui doivent inciter dans certains cas à consulter en urgence (difficulté à parler, à marcher, ongles et lèvres bleus, rythme cardiaque rapide, irrégulier).
L’évolution bien que lente de la maladie peut être grave, se révéler un grand handicap allant jusqu’à l’invalidité par insuffisance respiratoire.
Le processus de chronicité, plutôt long à s’installer, ne doit pas minorer les premiers signes évoqués ci-dessus. Il convient d’agir au plus vite, car la maladie évolue à bas-bruit, notamment chez les fumeurs ou ex-fumeurs ou les personnes soumises au tabagisme passif.
Au rôle toxique du tabac, s’ajoutent les substances inhalées dans le milieu professionnel. L’exposition régulière à des fumées toxiques, des gaz, des poussières, des émanations fortes sur le lieu de travail, peut favoriser la maladie.
Traitement pluridisciplinaire
Ne pas hésiter à consulter son médecin traitant si les problèmes respiratoires sont fréquents, si les bronchites sont tenaces ou si la toux persiste depuis plusieurs semaines (après traitement). Des examens plus approfondis permettront de préciser le diagnostic et de mieux traiter l’inflammation persistante (bronchodilatateur, anti-inflammatoires, traitement de l’obstruction bronchique…).
L’examen le plus fréquent pour dépister une BPCO est le test de Spirométrie ou EFR (Exploration Fonctionnelle Respiratoire) réalisé chez un pneumologue. Il consiste à souffler dans un tube relié à un ordinateur qui évalue le degré de gravité de la BPCO (Stade 1 légère, 2 modérée, 3 sévère à 4 très sévère).
La prise en charge est dans tous les cas pluridisciplinaires et peut s’intégrer dans un programme de réhabilitation respiratoire lorsque la BPCO rend l’effort difficile avec :
- Médecin traitant et/ou pneumologue,
- Tabacologue pour un sevrage progressif du tabac,
- Médecin du travail pour l’aménagement des postes de travail ou un reclassement,
- Kinésithérapeute pour faciliter l’exercice physique au quotidien. L’entretien musculaire étant capital car il contribue au fonctionnement du système cardiovasculaire
- Psychologue si présence de symptômes dépressifs
Quant à l’aspect nutritionnel, l’intervention du diététicien-nutritionniste s’avère toute aussi capitale pour un bilan avec évaluation des apports protéino-énergétiques et des conseils alimentaires en vue de lutter contre la dénutrition souvent induite, laquelle ne peut qu’aggraver la BPCO.
L’objectif de tous ces professionnels de santé reste la surveillance de l’état général (évaluation de la dyspnée ou essoufflement à l’effort) et particulièrement, l’amélioration de la qualité de vie de la personne, quel que soit le degré de gravité de la BPCO.
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