Les médecins des hôpitaux publics ont des salaires plus bas que ceux de leurs homologues évoluant dans le secteur privé. Une différence qui attire le personnel de santé qui est dans la fonction publique vers les établissements privés.
Des salaires peu motivants
Selon les syndicats, le salaire est la principale cause du peu d’engouement vers les hôpitaux publics où l’on note 30 % de postes vacants. Les salaires sont bas, ce qui n’encourage guère les médecins à s’engager, et c’est l’un des principaux sujets du Ségur de la santé. En effet, un médecin en début de carrière gagnerait 4138 euros bruts et pourrait arriver à 7500 euros avec le temps. Ce traitement ne tient pas compte des primes et autres avantages. Un revenu jugé bas par rapport à la moyenne de l’OCDE.
Selon un responsable de syndicat, les salaires sont satisfaisants en comparaison aux paramédicaux. Néanmoins, en tenant compte du nombre d’années d’études, des heures hebdomadaires de travail et du niveau de vie, on pourrait juger ce salaire insuffisant.
Beaucoup de travail pour gagner peu
Le constat est que le secteur privé attire plus. La comparaison entre les deux grilles salariales laisse apparaître des différences considérables. Un médecin du privé gagnerait environ 300 euros de plus que son homologue du public. L’écart se prononce davantage au niveau des spécialités et des statuts.
Cependant, les médecins du public peuvent combler cette différence de revenus par des activités libérales. Il s’agit des activités qui peuvent rapporter des milliers d’euros par mois, mais qui ne concernent qu’une minorité de personnel soignant (chirurgiens et gynécologues).
Les médecins intervenant dans les hôpitaux publics peuvent compenser leur manque à gagner avec la prime d’engagement qui est exclusif au public. Cette prime peut frôler les 500 euros bruts par mois pour des fonctionnaires à temps plein.
Au vu de toutes ces compensations, il semble, a priori, que le véritable problème ne se pose pas seulement au niveau des salaires, mais plutôt sur la valorisation des compétences qui fait défaut dans le public.
C’est ce qui motive le bras de fer entamé entre le personnel soignant du secteur public et les autorités politiques. Les revendications portent non seulement sur la revalorisation des salaires, mais aussi sur l’augmentation du personnel et des réformes sur la gestion et le financement des hôpitaux.
Les hôpitaux sont en sous-effectif. Et pour combler ce gap, le personnel existant fait des compléments de travail pour une faible rémunération.
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