L’incontinence urinaire par urgenterie est un trouble qui touche plusieurs millions de personnes de par le monde. Plus présente chez les femmes que les hommes, elle se manifeste par un besoin pressant, impérieux et irrépressible d’uriner. Cette situation s’accompagne parfois de fuites involontaires d’urines. Pour pallier les symptômes de l’incontinence, il existe différentes solutions. Celles-ci vont de la rééducation périnéale à l’intervention chirurgicale en passant par les traitements médicamenteux.
Sommaire
Tenter la rééducation périnéale
Avant n’importe quel autre traitement, la personne atteinte d’une incontinence doit d’abord essayer de rééduquer son périnée. Ce n’est qu’après l’échec de cette tentative qu’il est possible d’envisager les autres alternatives. En effet, la rééducation est une solution naturelle, qui ne nécessite l’utilisation d’aucun produit. Suivant le même principe qu’un exercice musculaire régulier, elle permet de muscler le detrusor. Ce dernier est l’organe responsable de la contraction et du relâchement de la vessie.
La rééducation du périnée s’effectue avec l’assistance d’un kinésithérapeute. Ce dernier établit pour le patient un programme de miction à respecter et les techniques à employer pour mieux contrôler un besoin pressant. Le but étant d’aider la personne atteinte de ce trouble à reprendre le contrôle sur sa vessie.
Les kinésithérapeutes utilisent trois techniques dans le cadre d’une rééducation périnéale. La première combine la kinésithérapie et le biofeedback pour contrôler les contractions vésicales. La deuxième consiste à limiter par les contractions de la vessie en inhibant celles-ci à l’aide d’une stimulation électrique. Quant à la troisième, elle vise à varier les mictions chez le patient à partir de ses sensations.
La contraction sur de longues périodes des muscles du périnée témoigne de leur bon fonctionnement. Pour réguler leur fonctionnement, la rééducation périnéale les entraîne à des mouvements lents. Toutefois, ce traitement n’aboutit pas toujours au résultat escompté. Néanmoins, le patient doit en aller au bout avant d’envisager d’autres alternatives.
Les traitements médicamenteux
L’incontinence urinaire par urgenterie se traduit par des contractions involontaires de la vessie. Il existe des médicaments qui permettent de réguler son fonctionnement. Les molécules les plus connues appartiennent à la classe des anticholinergiques. Elles diminuent l’hypersensibilité de la vessie. Cependant, elles entraînent des effets non désirés comme la bouche sèche, la constipation et autres.
Il est possible de trouver des alternatives à ce type de médicament. Celles-ci ne présentent pas les inconvénients des anticholinergiques. Elles appartiennent à la catégorie des B3-agonistes. Toutefois, de telles molécules ne sont pas conseillées à tous les patients et ne peuvent être utilisées que sur recommandation d’un médecin.
Lorsque l’incontinence urinaire est accompagnée d’une sécheresse du vagin, les médecins prescrivent généralement l’utilisation de l’œstrogène. Ce dernier s’emploie par voie vaginale. Par ailleurs, il est possible de l’associer ou non avec un traitement hormonal chez les femmes en phase de ménopause.
L’utilisation d’une protection absorbante
Pour lutter contre l’incontinence urinaire, la plupart des patients ont recours aux protections absorbantes. Chaque personne choisit selon ses convictions l’accessoire susceptible de le soulager (slips, changes complets, coquilles pour hommes…). Avec une texture proche du textile, elles s’utilisent pendant la nuit. Toutefois, les frais déboursés pour leur achat ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale.
À défaut d’une protection absorbante, les hommes atteints d’une incontinence urinaire peuvent se procurer un étui pénien. L’équipement ressemble à un préservatif que le patient relie à une sorte de réservoir. Les frais engagés pour l’achat de l’accessoire sont à la charge de la sécurité sociale. Simples d’emploi, il suffit de le fixer adéquatement pour éviter les risques de fuites d’urine et d’odeurs.
Les tampons constituent d’excellentes alternatives aux protections absorbantes. Conçus pour les personnes de sexe féminin, ils ont pour fonction de retenir les fuites urinaires pendant plusieurs heures. Cela permet d’obtenir un moment de répit dans certaines situations comme les sorties et le sport. De plus, la sécurité sociale rembourse ce dispositif.
L’intervention chirurgicale : solution ultime contre l’incontinence urinaire
La chirurgie est le recours ultime d’une personne atteinte par l’incontinence urinaire. Elle prend le relai de la rééducation du périnée et des traitements médicamenteux. Toutefois, elle ne s’applique que sur les patients qui y ont consenti.
Avant toute intervention, il convient de déterminer au préalable le facteur responsable de l’incontinence ainsi que son type afin de déterminer le traitement adéquat. Dans le cas d’une incontinence par urgenterie, le chirurgien peut opérer de diverses manières en fonction du cas. Une neuromodulation sacrée consiste à intégrer à la vessie un pacemaker. Celui-ci régule le fonctionnement des nerfs reliés à la vessie.
L’incontinence par urgenterie se soigne également avec un traitement par toxine botulinique. En effet, l’injection locale du produit entraîne le blocage du muscle detrusor et par conséquent la contraction de la vessie.
L’entéroplastie a aussi fait ses preuves dans le traitement de l’incontinence par impériosité. Encore appelée plasticité neuronale ou cérébrale, elle correspond à deux processus neuronaux distincts. L’un assure la multiplication des connexions neuronales et porte le nom de neurogenèse. Quant à l’autre, il supprime les connexions nerveuses inefficaces et inutilisées. On parle ici d’élagage synaptique.
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